vendredi 25 janvier 2008

Inoxydable / Femme au suçon / Inondation (poème de SUZUKI Shiroyasu)

Tu as des sentiments envers la route asphaltée, s'agit-il donc de ton « amour » ?

Je ne veux pas l'expliquer, c'est la réponse pour l'« amour », il est gênant que tu aies désormais connu mes sentiments envers la route asphaltée, je voulais en faire l'axe principal de ma vie sans en parler, ce n'est pas une chose à dire, la question si ces sentiments porteront un quelconque fruit ou non ne concerne que la personne qui les portent


Est-ce que tu t'imagines que la femme au suçon marche sur la route asphaltée ?


Cette question telle que j'imaginais m'ennuie, une telle association d'idées ne fait qu'éloigner de moi-même, tu vas ensuite poser des questions sur le camion, et puis le soleil d'été brûlant, la pluie, le brouillard de la nuit, et encore la vie humaine, c'est bien moi qui serai perdu à cause de ces « mots » arrogants,


Tu veux dire que tu n'aimes pas les humains


Arrêtons la conversation maintenant, si dorénavant tu poses tes pieds sur la route asphaltée, je te conseille de mesurer soigneusement tes propres sentiments sur les humains, tout en étant bien conscient de tes plantes des pieds, et tu verras alors, jusqu'où tu es allé, c'est presque tout ce que je peux te dire, et tu peux comprendre ce que tu veux, mais tu sauras bien laquelle chose est l'asphalte, et alors, cette affaire sur moi t'aura été bien transmise


J'ai une expérience, je n'ai pas été amoureux de cette femme au suçon, mais j'ai été ému, et pourtant je ne pensais pas du tout que je voulais une partenaire à qui coller un suçon, ou que je regrettais qu'une telle femme ne soit pas sur place, la femme au suçon était une créature vraiment superbe, mais c'était…


C'était quoi ?


Arrêtons la conversation maintenant, tu dois savoir ce que je veux dire, mais des sentiments envers la route asphaltée ne sont pas nés en moi… ou bien, je peux penser aux traces des pneus dont on ne sait plus le propriétaire, imprimées sur la route asphaltée,


Une telle spéculation insignifiante n'a rien à voir avec moi, une telle réduction à la matière ne peut être même un jeu de mots, et même si je parlais des sentiments envers la plaque inoxydable, mes sentiments originaux ne se perdraient pas complètement, je ne veux pas expliquer, c'est une route asphaltée, je crois qu'il vaut mieux que tu arrêtes d'être intrigué par autrui,


J'admets que tu as des sentiments envers cet inoxydable, mais c'est que je veux communiquer avec beaucoup de gens, je sais que cela t'ennuie, mais c'est que le vide serait insupportable si je ne me mêlais pas entre beaucoup de gens et toi autant que possible,


Je n'ai pas de protestation à ce que tu occupes ton rôle, mais pour le moment, je ne suis tombé qu'à l'inondation dans la ville, et je recherche l'odeur acide de la sueur de femme, mais non pas une femme, je ne pense pas aux humains, on se verra s'il y a occasion, peut-être que c'est toi, l'«amour».


Poème de SUKUZI Shiroyasu (1935-), traduit par moi.


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