Le
conseil d’éducation de la ville de Machida dans la préfecture de
Tokyo a pris la décision de ne pas distribuer les alarmes
personnelles à 45 nouveaux écoliers de l’École primaire coréenne
II de l’ouest de Tokyo. Elles sont normalement données à titre
gracieux à tous les petits élèves. La commission dit que son
jugement est fondé sur le fait que la Corée du Nord multiplie les
provocations militaires telles que l’essai nucléaire et le
lancement de missiles balistiques. Avisés de cette décision,
nombreux sont ceux qui ont téléphoné à la mairie pour critiques
et reproches, ce qui force le conseil d’éducation à réétudier
le problème.
Selon
la direction générale du conseil, la ville a commencé à
distribuer les alarmes personnelles aux nouveaux écoliers des écoles
primaires municipales à partir de 2004. Elle les donne également
pour les écoles privées selon la demande dans la limite du budget.
Cette rentrée a vu la distribution dans 48 écoles municipales (3800
élèves) et 2 écoles privées (90 élèves).
La
municipalité a assuré les dispositions en 2010 pour l’école
coréenne qui lui a demandé cette prestation. Celle-ci n’a pas
effectué la démarche en 2011 et 2012 selon la ville de Machida. Cette
année-ci, l'école coréenne a adressé la requête en février,
mais la mairie a décidé avant le mois de mars de ne pas rendre ce service. Des élèves sud-coréens fréquentent également cet
établissement.
Un
responsable du conseil d’éducation explique qu’ils ont fait un
jugement synthétique eu égard à la situation internationale. La
plupart d’appels téléphoniques indiquent qu’ils ont
l’impression que la commission estime que la sécurité des enfants
n’est pas à assurer.
Le
directeur des études de cette école coréenne est en colère. « Les
enfants n’ont rien à voir avec la politique. Ce n’est pas juste
d’avancer la politique comme la raison du refus. Est-ce que cela
veut dire qu’il est normal que les enfants coréens soient victimes
de crimes ? »
Quant
aux écoles coréennes, la préfecture de Tokyo n’a pas octroyé la
subvention de 22 millions de yens aux dix établissements qui se
trouvent dans son ressort en 2010 et 2011, en qualifiant leur
programme d’éducation d’anti-japonais. Elle a entamé
l’investigation des manuels scolaires, notamment de celui de
l’histoire. Même l’inscription dans le budget a été suspendue
à partir de l’année dernière.
Note ajoutée : Le 8 avril, la ville de Machida a révoqué sa décision.